« 60M de consommateurs » alerte sur les risques de certains médicaments sans ordonnance
Le magazine 60 Millions de consommateurs vient de réaliser une étude sur 132 médicaments et compléments alimentaires. Ces derniers sont majoritairement inutiles. 35 % d’entre eux sont même à proscrire et qualifiés de « dangereux » pour la santé des patients.
Pour cause, il y a une disproportion importante entre leurs effets secondaires et leurs soi-disant bénéfices. Le magazine tire ainsi la sonnette d’alarme. D’ailleurs, il attire l’attention du grand public sur les risques de l’automédication.
Des antidouleurs et anti-inflammatoires pointés du doigt
Le magazine a passé au crible 72 compléments alimentaires et 60 médicaments. Ils comptent parmi les plus demandés sur le marché. Le résultat des études est sans appel. Une grande majorité d’entre eux ne sont pas nécessaires, et certains présenteraient même des risques pour la santé des patients. En effet, ils renfermeraient des perturbateurs endocriniens ainsi que des substances cancérigènes et allergisantes.
L’exemple s’est porté sur l’ibuprofène et le paracétamol. Même si ce sont des anti-inflammatoires efficaces, les patients doivent être vigilants surtout, dans le cas d’une automédication. Un surdosage pourrait affecter le foie. Le magazine souligne, d’ailleurs, que c’est la première source de greffe hépatique dans l’Hexagone.
Attention à certains médicaments contre le rhume, les allergies et les maux de ventre
60 millions de consommateurs s’est également concentré sur quelques médicaments contre le rhume et les allergies respiratoires. Il a pu identifier de la pseudoéphédrine dans les Humex, DolirhumePro et Rhinadvil. Pourtant, cette substance pourrait présenter des risques pour le corps. En effet, la pseudoéphédrine agit positivement quand ce sont les vaisseaux au niveau de la muqueuse nasale qui se resserrent. En revanche, elle pourrait causer un infarctus si cela survient au niveau du cœur ou du cerveau. Même si ce cas de figure est rare, il ne peut être écarté.
Par ailleurs, tous les médicaments utilisés pour traiter la toux et les maux de gorge sont classés rouges. Leur efficacité n’a pas pu être prouvée. Les sirops antitussifs comme le Drill et le Bronchokod sont notamment pointés du doigt. Outre l’inefficacité, ils auraient également des effets secondaires sur les patients. Ces médicaments pourraient notamment causer des convulsions, de l’urticaire et des vertiges.
Contre les maux de ventre, 60 millions de consommateurs souligne la nocivité du Smecta. Ce médicament contiendrait de l’argile. Le magazine n’écarte pas la possibilité que cette argile soit contaminée par des métaux lourds.
Les compléments alimentaires pour enfants
Chez les enfants, les compléments alimentaires présenteraient le plus de risque. Le magazine appelle à la vigilance des consommateurs pour les produits contenant des extraits de pépins de pamplemousse et le millepertuis. Ils pourraient interagir avec d’autres médicaments.
La rédactrice en chef du magazine attire, par ailleurs, l’attention des parents quant à l’accessibilité de ces compléments alimentaires. Le fait qu’ils puissent être achetés sans ordonnance, et sont à base de produits naturels n’est pas signe d’efficacité. Au contraire, ces compléments pourraient contenir des additifs et des substances synthétiques.