Également appelées viroses, les maladies virales se transmettent par des virus qui attaquent l’organisme à un ou plusieurs points précis. Leur mode de transmission varie en fonction de plusieurs paramètres : comme l’hôte ou la saison. Elles peuvent être plus ou moins graves et ne peuvent pas être traitées par des antibiotiques. Il n’existe pas encore de statistique exacte quant au nombre de maladies virales découvertes jusqu’à maintenant.
Les maladies virales, des maladies contagieuses
Un individu peut attraper une maladie virale suite au contact direct avec un autre individu déjà malade, notamment par la salive, le toucher ou les relations sexuelles. Ces maladies peuvent être la grippe, le rhume, l’angine, la rougeole, ou encore la rhinite. On parlera d’ « endémie » lorsque la maladie s’est transmise d’un individu à un autre à des lieux ou des périodes précis. Et on parle d’« épidémie » lorsque la contagion s’effectue indépendamment de la période et du lieu.
Certains aliments tels que les mollusques peuvent également être à l’origine d’une maladie virale, notamment l’hépatite A. Dans chaque organisme hôte, le virus de chaque maladie attaque une ou des cellules bien précises. Ainsi, celui de la grippe parasite les cellules de l’arbre respiratoire, tandis que celui des oreillons (virus ourlien) s’attaque aux cellules du pancréas, de la parotide et des testicules.
Dans certains cas, le virus prend le temps de se proliférer dans les cellules avant de provoquer la maladie : c’est la période d’incubation. Cela peut prendre des heures, voire des mois en fonction du virus et de l’organisation de la défense immunitaire de l’organisme hôte.
Les différents symptômes
Il existe ce que l’on appelle la « phase d’état » pendant laquelle la maladie se manifeste. En général, tous les virus provoquent des symptômes communs qui confirment la contraction d’une maladie virale : fièvre élevée, sueurs chaudes, fatigue accentuée, tremblements, maux de tête, frissons et courbatures. Tous ces signes permettent au médecin de diagnostiquer une maladie virale avant même qu’il ne détecte le virus responsable.
Dans certains cas, le sujet peut également manifester des signes discrets qui n’annoncent pas encore la contraction de la maladie : c’est la primo-infection. Cet état n’est pas commun à tous les virus et il se caractérise généralement par une courte fièvre, des courbatures légères, une petite migraine et d’autres petits symptômes de la grippe.
Enfin, certains virus provoquent des symptômes particuliers tels que des lésions cutanées (varicelle, rougeole, herpès…), ou une gastro-entérite (rota virus) par exemple.
Le diagnostic
Lorsqu’une maladie virale est confirmée grâce aux différents symptômes, le médecin essaiera de l’identifier, plus précisément d’identifier le virus responsable de l’affection. Invisibles via une simple consultation à l’œil nu à cause de leur taille, les virus se reconnaissent néanmoins facilement à partir du taux d’anticorps qu’ils provoquent au sein de l’organisme hôte grâce à un sérodiagnostic. Ils peuvent également être détectés en identifiant les cellules qu’ils parasitent ainsi que les détériorations provoquées dans les tissus concernés avec un prélèvement sanguin.
Le traitement
Le médecin prescrit en premier lieu des traitements contre les symptômes, notamment des médicaments antidouleur et des antipyrétiques pour la fièvre, les courbatures et la douleur. Il proposera ensuite d’autres médicaments qui luttent contre les symptômes spécifiques des virus : antiémétique pour la gastro-entérite (vomissements) ou anti-diarrhéique pour la diarrhée. Et selon le cas, il conseillera un traitement local pour les signes extérieurs : antiseptique pour les lésions cutanées (rougeole, varicelle…).
Les antibiotiques n’ont aucun effet sur les maladies virales, mais le praticien peut en prescrire lorsqu’il soupçonne un risque d’infection bactérienne. En effet, une bactérie opportuniste peut profiter du faible état du patient pour proliférer et engendrer ou aggraver une maladie. C’est notamment le cas chez les personnes diabétiques.
Enfin, il existe des antiviraux qui, contrairement aux antibiotiques très efficaces contre les bactéries, ne peuvent pas ou ne suffisent pas encore pour agir contre les virus. Pour le traitement du sida par exemple, il faut associer deux, trois, voire quatre antiviraux pour soulager le patient.
Réponse de l’organisme et évolution des maladies virales
Après ou en l’absence de traitement selon le cas, l’organisme hôte d’un virus d’une maladie virale arrive à guérir grâce à son système de défense. Le virus est alors expulsé après un certain temps, mais certaines maladies peuvent laisser des séquelles importantes, notamment la paralysie pour la poliomyélite.
Il arrive également que l’hôte n’ait pas pu se débarrasser du virus qui restera alors en l’état de dormance dans l’organisme. C’est le cas du virus responsable du bouton de fièvre en cas d’herpès, il s’implante dans un ganglion nerveux afin de contrôler un nerf facial. Il provoquera alors un bouton aux alentours de la lèvre de manière chronique en fonction de l’état du patient.
La poliomyélite, comme le sida, ne peut pas être traitée puis disparaître, mais le patient peut parvenir à garder une qualité de vie acceptable ainsi qu’une espérance de vie plus accrue lorsqu’il est pris en charge à temps. Un malade du sida qui peut suivre un traitement approprié peut notamment vivre longtemps avec sa maladie grâce à des soins antiviraux qui stoppent la prolifération du virus.