Les maladies parasitaires ou parasitiques sont provoquées par le développement du ou des parasites dans l’organisme hôte. Également appelées parasitoses, elles peuvent être classées selon leurs agents (types de parasites) ou les organes attaqués (la parasitose digestive, intestinale, cutanée). Il existe de nombreuses parasitoses comme il y a de parasites, mais certaines maladies ainsi que leurs agents sont beaucoup plus courants que d’autres.
La parasitose, qu’est-ce que c’est ?
La parasitose est une maladie parasitaire ou parasitique due à des parasites dans l’organisme qui, lorsqu’ils ne peuvent pas vivre avec sainement, attrapent une pathologie chronique. Certains hôtes de champignons peuvent, par exemple, les accueillir sans subir d’affection tandis que d’autres parasites peuvent même être bénéfiques pour l’hôte (en symbiose). Il existe en revanche de nombreuses affections parasitaires qui représentent de réels problèmes de santé publique aussi bien à l’échelle nationale que mondiale.
C’est notamment le cas du paludisme qui touche 300 à 400 millions d’individus infectés et qui tue un million de personnes chaque année (90% sont des enfants de moins de 5 ans). En général, les parasitoses peuvent être classifiées selon leurs agents pathogènes : les protozoaires ou parasites unicellulaires, les parasites pluricellulaires ou métazoaires (les vers parasites…), et les arthropodes qui jouent le rôle de « vecteur ».
Les affections parasitiques peuvent s’attraper et/ou se transmettre par voie buccale, pulmonaire, ou sanguine (via une piqûre ou morsure d’insecte par exemple). Elles peuvent également être causées par l’infestation de parasites dans une plaie via des œufs. La promiscuité ainsi que les voyages sont les principaux facteurs qui favorisent l’infestation.
Les organes touchés permettent également de distinguer les différentes maladies parasitaires. On peut notamment citer la parasitose intestinale ou digestive ainsi que la parasitose cutanée.
L’agent pathogène : le parasite
Le parasite est par définition un organisme vivant qui vit aux dépens d’un autre organisme (appelé hôte) durant toute ou une partie de son cycle vital. L’hôte lui procure les différents éléments qui lui permettent de se développer et de se reproduire (cellules, tissus, nourriture, etc.). Chez l’homme, les parasites peuvent causer des troubles plus ou moins graves, allant d’une simple lésion cutanée ou de champignons jusqu’à la dégradation importante de l’organisme, et ensuite le décès.
Comme cité plus haut, il existe différents types de parasites que l’on peut classer en trois grands groupes : les protozoaires, les métazoaires et les arthropodes.
Les parasites unicellulaires (protozoaires)
Ces parasites appelés protozoaires sont de petits organismes qui n’ont qu’une seule cellule et dont la taille ne dépasse pas 1 millimètre. Ils évoluent en solitaire, sans colonie, dans des cellules de l’hôte (toxoplasmes), dans le tube digestif, le mucus pulmonaire ou encore l’intestin. Ils peuvent être « libres », c’est-à-dire qu’ils ne sont pas nocifs à leur milieu de vie (comme la paramécie et l’amibe). Dans ce cas, ils mangent d’autres microbes de petite taille ou, s’ils vivent à l’extérieur d’un organisme, maintiennent la teneur d’azote du sol ou dépolluent des eaux depuis la surface.
Les protozoaires peuvent également vivre en symbiose avec un organisme hôte, notamment le Trichonympha grandis qui aide les termites à digérer du bois lorsqu’ils vivent dans leur tube digestif. Mais attention, le parasite unicellulaire peut être un agent pathogène chez l’homme et causer une dysenterie (une infection de l’intestin grêle), l’amibiase (une infection parasitaire du gros intestin) ou encore le paludisme.
Les parasites pluricellulaires (métazoaires)
Également appelés métazoaires, ce sont les parasites constitués de plusieurs cellules et de vrais tissus. Il en existe plus d’un million d’espèces, des insectes ou des vers prenant différentes formes (rondes, plates…) et qui sont généralement invisibles à l’œil nu. Parmi eux, on pourra citer les acariens qui sont des insectes microscopiques.
Les métazoaires visibles à l’œil nu, quant à eux, sont les vers parasites tels que le tænia (jusqu’à 1 mètre de long), les filaires et l’ascaris (jusqu’à 30 cm de long). Cela inclut également les cestodes et les nématodes. La multitude des formes et des espèces des parasites pluricellulaires font qu’ils peuvent évoluer dans tous les milieux notamment chez l’homme, dans son foie (douve du foie), son tube digestif ou sous la peau (filaire).
Comprendre ce qu’est un parasite sur Vulgaris Médical : http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie-medicale/parasite.
Les arthropodes
Les arthropodes sont également des parasites, mais qui sont plus considérés comme des vecteurs, c’est-à-dire qu’ils transportent des parasites protozoaires pour causer les maladies. Parmi eux, les moustiques sont les plus redoutés, car ils sont à l’origine de nombreuses épidémies dans le monde, notamment le paludisme avec l’anophèle femelle. Il y a ensuite les arthropodes hématophages comme les puces, les insectes, les tiques et les acariens.
Les arthropodes peuvent aussi bien être des agents pathogènes que de « bons » parasites pour leurs hôtes (symbiose). Le symbiote primaire, par exemple, représente la relation hôte-parasite dans laquelle le parasite joue un rôle fonctionnel vital pour son hôte. Dans la symbiose nutritionnelle, le parasite apporte à son hôte des vitamines ou des acides aminés essentiels. En revanche, on parle de symbiote secondaire lorsque l’arthropode transporte des bactéries qui fournissent un complément métabolique indispensable à leur hôte pour que celui-ci puisse survivre en milieu pauvre.
Lorsqu’un parasite agit en tant qu’agent pathogène, on le traite avec un antiparasitaire spécifique qui diffère selon le type de parasite. Cela dépend également du degré de dangerosité de l’infestation, allant du « bénin » (puce du chien) au « potentiellement grave « (puce du rat qui peut encore causer la peste dans certains territoires) jusqu’à l’ « important » (paludisme grave).
La récidive de la contamination par les parasites est tout à fait envisageable sachant que le système de défense de l’organisme humain ne peut pas développer une immunité. C’est notamment le cas du paludisme causé par le plasmodium vivax, dans la mesure où ce parasite peut encore survivre chez son hôte sous forme de kystes durant des années.
Les types de parasitose selon les organes attaqués
Les maladies parasitaires diffèrent également selon les organes infestés par les parasites chez leur hôte.
La parasitose digestive ou intestinale
Il s’agit des maladies dues à la présence, au développement ou à l’accumulation de parasites dans le tube digestif jusqu’à l’intestin. Elles sont essentiellement courantes dans les pays en voie de développement où les conditions d’hygiène sont précaires. En France, ce sont surtout les voyageurs qui attrapent ce genre d’affections, quel que soit leur âge. Néanmoins, elles touchent également ceux qui ne voyagent pas notamment les égoutiers et les homosexuels.
Les parasites responsables sont classés en deux grandes familles : les helminthes qui provoquent les helminthiases (maladies parasitaires dues à ces vers parasites intestinaux), et les protozoaires qui causent les protozooses. Les plus courants sont le tænia, l’ascaris, les amibes, l’anguillule, et le schistosome. Ils sont présents dans l’eau souillée : les rivières, les eaux stagnantes ou même l’eau du robinet dans certains pays. On les retrouve également dans les aliments sales : préparés avec de l’eau non potable et non bouillie, souillés par les fèces animales ou par la terre, mal lavés… Ils peuvent y vivre longtemps sous forme d’œufs, d’oocystes (l’œuf encapsulé des protozoaires sporozoaires) ou de spores (la cellule reproductrice végétative). Ils s’introduisent ensuite dans l’organisme par voie buccale (digestive) ou transcutanée.
La peau de la victime peut notamment être infestée par certains parasites comme l’ankylostome si elle marche pieds nus ou se baigne dans de l’eau souillée. D’autres parasites comme les tænias sont également présents dans la viande de bœuf ou de porc et peuvent se transmettre chez l’homme si ces aliments sont peu ou mal cuits.
Les différents symptômes
Les parasitoses intestinales provoquent essentiellement des troubles digestifs. Il s’agit notamment de la diarrhée et de crises abdominales jusqu’au syndrome dysentérique (les principaux responsables étant l’amibiase et l’anguillulose). Elles peuvent également provoquer une toux sèche sur une longue durée, l’occlusion intestinale ou l’hépatite (notamment à cause de l’ascaris). On peut également voir apparaitre un amas de cellules inflammatoires se former dans le foie, comme dans le cas de la bilharziose, une maladie tropicale. Néanmoins, il se peut également qu’aucun symptôme ne se produise.
Les tænias en revanche peuvent ne produire aucun symptôme durant des années. Ils peuvent ensuite faire soudainement apparaître des anneaux blancs d’environ 1 centimètre dans les sous-vêtements, sans que l’on s’aperçoive de son passage dans l’anus.
Le diagnostic et traitement
On peut savoir s’il y a bien un parasite ou non via différents examens : analyse de sang, biopsie du colon, analyse des anneaux dans les sous-vêtements, examen des selles au microscope… Quoi qu’il en soit, le médecin étudie d’abord les symptômes de son patient avant de rechercher le parasite en question.
Si les résultats sont positifs, il prescrit les soins adaptés. Et en cas d’anguillulose chez un patient immunodéprimé (déjà soigné pour des corticoïdes, chimiothérapies), il faudra immédiatement l’emmener à l’hôpital.
La parasitose cutanée
La parasitose cutanée ou dermatose parasitaire est une maladie causée par la présence ou le passage d’un parasite dans ou sous la peau. Cette activité parasitaire provoque des lésions cutanées dues à la pénétration transcutanée du parasite, à une migration transitoire, à la réponse immunitaire du système de défense de l’hôte ou encore à une localisation cutanée du parasite larvaire ou adulte. Les dermatoses parasitaires les plus connues en France sont la gale, la leishmaniose cutanée, l’oxyurose, la pédiculose, la trichomonase vaginale et la phtiriase.
On peut attraper les parasites responsables de différentes manières :
- La promiscuité ;
- Le contact direct avec une personne infectée ;
- Les piqûres de moustique ;
- Le contact avec des animaux parasités ;
- La baignade en eau douce ;
- Etc.
Ces maladies se manifestent généralement par des démangeaisons, des nodules rouges ainsi que des lésions cutanées gênantes.
Les lésions peuvent être dues à la ponte d’œufs par les parasites femelles au niveau de l’épiderme, par leur trajet sous la peau ou la manifestation biologique de l’infection. Elles peuvent notamment apparaître entre les doigts, sur le poignet, le visage, le cuir chevelu, le nombril, le mamelon, les cuisses, les fesses, les organes génitaux ou sur l’ensemble du corps chez les personnes âgées et les immunodéprimés.
À chaque type de dermatose parasitaire correspond un diagnostic et un traitement précis. Celui-ci peut être local ou se soigner par des médicaments. Pour la gale (une infection cutanée très contagieuse) par exemple, on réalise notamment un examen clinique tout en observant au microscope un prélèvement de squames. La dirofilariose (une maladie bénigne transmise principalement par des moustiques), quant à elle, nécessite une intervention chirurgicale et un examen anatomo-pathologique. Un simple examen parasitologique direct suffit en revanche pour la démodécidose cutanée (une parasitose cutanée due à des acariens), etc.
En ce qui concerne les traitements, ils visent à cicatriser les lésions et idéalement à les faire disparaître. Ils consistent également à traiter les démangeaisons, à lutter contre le parasite et éventuellement à l’éradiquer dans l’organisme.