Cancer du poumon

Également appelé cancer bronchique ou cancer broncho-pulmonaire, le cancer du poumon est un cancer qui atteint le plus souvent les fumeurs. C’est une maladie affectant les cellules des bronches, ou rarement des cellules tapissant les alvéoles pulmonaires. Cette affection commence d’une cellule normale en proie à des agressions d’éléments externes comme le tabac. Il frappe généralement les hommes, mais est également en progression chez les femmes, et représente plus de 40 000 cas chaque année en France.

 

le cancer poumon

 

Connaitre le cancer du poumon

Le cancer du poumon fait allusion, au sens strict, à une tumeur maligne affectant les cellules du poumon. Il s’agit d’une tumeur qui prend naissance sur une cellule normale qui subit des transformations à cause d’attaques d’éléments externes. La cellule cancéreuse envahit et détruit les tissus voisins. Avec le temps, la propagation ou métastase peut affecter d’autres parties de l’organisme. La maladie reste pourtant non transmissible, d’une personne atteinte du cancer à une autre personne en bonne santé.

En France, le cancer du poumon fait chaque année près de 40 000 de nouveaux cas, dont les tiers sont des femmes. Dans le monde, le cancer de poumon est la première cause de mortalité pour les hommes. Il vient en deuxième place des affections mortelles chez les femmes après le cancer des seins. L’intensité de la circulation sanguine au niveau des poumons ainsi qu’un diagnostic assez tardif du problème sont les facteurs de sa propagation rapide. Trois raisons sont souvent citées comme causes du cancer du poumon : le tabagisme, l’exposition à des particules cancérogènes ou une exposition à une fumée secondaire

En général, le cancer du poumon arrive vers la cinquantaine, et atteint surtout les personnes fumeurs dans 9 cas sur 10. Le tabagisme est ainsi le premier facteur favorisant cette affection, et il s’écoule une dizaine d’années entre le début de la consommation de tabac et le diagnostic d’un cancer. Cette maladie affecte plus d’hommes que de femmes. Depuis quelques années, les plans de lutte antitabac et la prise de conscience ont permis une baisse de la mortalité. Pour les femmes, l’augmentation du nombre de fumeurs fait progresser le nombre de femmes mortes des suites d’un cancer du poumon.

 

Les 2 types de cancer du poumon

Selon le type de cellule à partir de laquelle il se développe, l’on peut classifier le cancer du poumon en deux catégories :

Le cancer du poumon non à petites cellules

Pour ce type de cancer, la tumeur nait généralement sur le tissu externe du poumon. Dans ce cas précis, les spécialistes parleront d’Adénocarcinome. L’on note également les cancers du poumon qui naissent dans les cellules squameuses qui tapissent les bronches. Il s’agira dans ce deuxième cas d’un carcinome épidermoïde du poumon. Enfin, il y a le carcinome à grandes cellules, qui appartient au type de cancer du poumon à non petites cellules. Celui-ci est moins fréquent, tout comme le sarcome ou le carcinome sarcomatoïde.

Le cancer du poumon à petites cellules

Ce type de cancer de la bronche a généralement pour point d’origine les cellules tapissant les bronches au cœur du poumon. Pour ce cas de cancer du poumon, l’on compte principalement deux sous-catégories : le carcinome à petites cellules et le carcinome mixte à petites cellules. Ce dernier est une tumeur mixte qui se forme des cellules squameuses et des cellules glandulaires.

Notons que d’autres types de cancer peuvent affecter le poumon, mais ceux-ci ne sont pas semblables au cancer du poumon tel qu’il est. Il s’agit généralement de tumeurs naissant dans d’autres parties du corps. Mais, au fil de leur propagation, elles atteignent le poumon : c’est la métastase pulmonaire.

 

Symptômes courants

Dès les premiers stades de la maladie, il est tout à fait possible que le cancer ne soit détectable par des symptômes visibles. Les premiers signes annonciateurs ne se font souvent voir qu’au fur et à mesure ou la tumeur prend de l’ampleur. La propagation de la tumeur maligne dans le poumon entraine l’apparition des symptômes comme la toux ou l’essoufflement.

Pour le cancer du poumon à petites cellules comme pour le cancer du poumon non à petites cellules, les symptômes sont les mêmes, à savoir :

  • Une toux dont l’intensité s’aggrave et qui ne disparait pas,
  • Un essoufflement quasi facile ou une sensation de fatigue chronique,
  • Une respiration qui siffle,
  • Une douleur chronique au niveau de la cage thoracique surtout quand on respire profondément ou qu’on tousse,
  • Une expulsion de sang du mucus quand on tousse trop fort,
  • Des infections broncho-pulmonaires qui n’arrivent pas à s’améliorer ou qui réapparaissent souvent,
  • Une perte de poids flagrant et une difficulté à avaler,
  • Des ganglions lymphatiques plus énormes que la normale dans le cou ou en hauteur de la clavicule,
  • Des douleurs osseuses qui tendent à être chroniques

Les syndromes paranéoplasiques sont aussi des symptômes permettant de détecter un cancer du poumon. Mais, ceux-ci n’apparaissent souvent qu’à un stade assez élevé de la maladie. Le syndrome paranéoplasique est un ensemble de symptômes qui arrivent quand les cellules cancérogènes libèrent des substances. Celles-ci affectent le fonctionnement normal d’autres tissus ou organes. Le cancer du poumon à petites cellules est le plus susceptible de causer un syndrome paranéoplasique.

 

Les pronostics et les complications possibles

Le cancer du poumon est aujourd’hui considéré comme une des causes de mortalité les plus fréquentes du monde. C’est la première cause de mortalité masculine, et la deuxième pour les femmes, après le cancer du sein. Pour les personnes atteintes de cancer, le taux de survie est de 17 % chez les femmes, et 14 % pour les hommes. Ce taux est établi pour les cas 5 ans après le diagnostic. Des traitements existent, mais les cas de rechutes peuvent toujours survenir dans les années ou mois qui les suivent.

Créant souvent des blocages au niveau des bronches, le cancer du poumon rend une personne plus encline aux infections de la voie respiratoire : bronchites ou pneumonie. Il faut également noter la possibilité de propagation dans le reste du corps. Il s’agit de la formation de métastases, qui peuvent se concentrer dans une partie du poumon, dans les os, le cerveau ou le foie. La propagation par formation de métastases relève souvent des cas de cancer du poumon à petites cellules.

 

Les traitements existants

Un diagnostic effectué dans les temps permet de mieux traiter la maladie, et ainsi à améliorer les chances de survie du patient. Plus le stade est évolué, plus il sera difficile de s’en défaire ou les risques de rechute seront élevés. Il est ainsi important de consulter un médecin dès les premiers symptômes.

Pour établir un meilleur diagnostic, le médecin sera amené à faire un examen clinique et une radiographie thoracique. Il faut pourtant savoir que la radiographie peut ne pas révéler un cancer bien présent. De fait, il est possible que le médecin prescrive une fibroscopie bronchique ou endoscopie bronchique. Si les examens ont permis de mettre en évidence une partie suspecte, une biopsie confirmera ou infirmera le diagnostic.

Il existe trois types de traitement pour le cas d’un cancer du poumon :

  • la chirurgie,
  • la radiothérapie
  • et les traitements médicamenteux : chimiothérapie, thérapie ciblée et immunothérapies.

Chaque traitement peut être utilisé seul ou associé à d’autres. Le choix et les prescriptions du médecin se feront en fonction du degré d’évolution de la maladie, de sa localisation, mais aussi de l’état de santé général du patient.

Généralement, si l’état de santé du patient le permet, tout autant que le stade du cancer, le traitement de référence pour un cancer bronchique non à petites cellules est la chirurgie. Dans le cas de cancer du poumon à petites cellules, la chimiothérapie est la plus conseillée, qu’elle soit combinée ou non à une radiothérapie.

Pour ces cas, l’on peut citer :

  • les traitements locorégionaux, qui impliquent une chirurgie et une radiothérapie, et qui s’attaquent directement à la zone cancéreuse.
  • les traitements systémiques impliquent, quant à eux, des traitements médicamenteux qui circuleront dans tout le corps. Les actifs agissent ensuite sur les cellules cancéreuses, peu importe leur localisation.

La chirurgie

Deux grandes techniques peuvent être proposées dans le cadre d’une chirurgie du cancer du poumon. Le but est, pour chacune d’entre elles, de détacher la partie affectée par les cellules cancérigènes.

La Lobectomie

Consiste en une ablation de la partie du poumon où sont localisées les cellules cancéreuses, il s’agit généralement d’un lobe. Si le cancer est à un stade initial, il s’agit d’un segmentectomie. Il s’agit d’une lobectomie quand on ampute un lobe du poumon, et une bilobectomie s’il est question de deux lobes.

La pneumonectomie

Cette technique visera à amputer le poumon en entier. Elle est surtout préconisée si le stade du cancer des bronches est déjà assez élevé. La chirurgie prévoit toujours une ablation des ganglions autour pour que la propagation ne touche d’autres organes. Pour les cas de chirurgie, les chances de guérison sont fonction de la taille de la tumeur et de son éventuelle propagation.

La radiothérapie

La radiothérapie, associée ou non à d’autres traitements, est une technique médicale qui peut aider à traiter tous les types de cancer. Le but est d’éliminer les cellules cancéreuses par de hautes radiations. Pour le cas du cancer des bronches, les radiations restent limitées au thorax.

Cette pratique peut avoir des effets secondaires, à savoir : fatigue, nausées, difficulté à avaler, douleur au thorax, perte de cheveux… Ces symptômes et leur intensité dépendent toutefois du type de traitement et de l’état de santé du patient. Avec les progrès techniques et technologiques, l’apparition de ces effets reste limitée.

La chimiothérapie

Il s’agit d’une technique visant l’administration de médicaments toxiques pour tuer les cellules cancéreuses. Les médicaments agissent principalement sur la division cellulaire pour tuer les cellules cancéreuses. Schématiquement, la chimiothérapie crée un blocage dans la synthétisation de l’ADN responsable de la division cellulaire. Les médicaments peuvent être des perfusions ou des comprimés, administrés par cure à répétition avec un intervalle entre des cures de 3 à 4 semaines.

Une chimiothérapie proposée après chirurgie est classifiée d’adjuvante ou post opératoire. Si elle est prescrite avant la chirurgie, elle sera néo-adjuvante ou préopératoire. Dans ce deuxième cas, le traitement par chimiothérapie visera principalement à réduire le volume de la tumeur pour faciliter l’opération chirurgicale.

Un traitement chimiothérapique est souvent systématique pour les cas de cancer bronchique à petites cellules.