Les maladies dégénératives

Les maladies dégénératives, dont les maladies neurologiques et celles concernant les autres organes, touchent aujourd’hui un grand nombre d’individus. Ce sont généralement des maladies héréditaires avec des causes encore méconnues, et des traitements compliqués. La maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson sont les formes les plus courantes de ces pathologies neurologiques. Si ces maladies touchent surtout les personnes âgées, les jeunes n’en sont pas épargnés pour autant.

 

À quoi correspondent les maladies dégénératives ?

Les maladies dégénératives regroupent surtout un ensemble de maladies neurologiques, très souvent héréditaires, qui touchent une partie ou la totalité du système nerveux. Ces maladies peuvent affecter toute personne sans distinction de sexe, les personnes âgées étant les plus vulnérables.

Au cours de ces maladies, les lésions dégénératives des différentes parties du cerveau conduisent à des difficultés motrices et sensitives. Parmi plusieurs formes de maladies dégénératives identifiées, les plus fréquentes sont :

  • Les démences, dont la maladie d’Alzheimer, la démence fronto-temporale…
  • La maladie de Parkinson
  • L’accident vasculaire cérébral ou AVC
  • La sclérose en plaques
  • La maladie de Hunter
  • La maladie de Ménière…

Les symptômes ainsi que les prises en charge des maladies neurologiques varient ainsi d’une maladie à une autre. Par ailleurs, le terme « maladies dégénératives » peut également indiquer des maladies qui ne touchent pas forcément le système nerveux. Il existe ainsi des maladies dégénératives musculaires, osseuses…

 

Les démences

Selon l’OMS, les démences touchent environ 50 millions de personnes dans le monde, avec 10 millions de nouveaux cas par an. La démence se manifeste par une dégradation importante de la mémoire et du raisonnement. Beaucoup pensent à tort que les démences accompagnent normalement la vieillesse, bien que les personnes âgées soient les principales victimes de cette maladie.

Formes de démence

La maladie d’Alzheimer est la forme de démence la plus connue, et représente environ 70 % des cas. La démence vasculaire, la démence fronto-temporale, la maladie à corps de Lewy sont également des formes de démence assez communes. Les frontières entre toutes ces formes ne sont pas bien précises, et il est même fréquent de rencontrer des formes mixtes de démence.

Causes, signes et symptômes

Jusqu’à l’heure actuelle, les causes de la démence restent méconnues. Il s’agit d’un syndrome évolutif se manifestant par une altération des fonctions cognitives. Les manifestations des démences diffèrent cependant d’un sujet à un autre. Généralement, les symptômes des démences s’apparentent à trois stades :

  • Stade initial : la maladie évolue graduellement. Les signes les plus courants sont la perte de la notion du temps, une tendance amnésique…
  • Stade intermédiaire : les signes deviennent plus précis et visibles, comme une perte de la mémoire, des difficultés de communication, des troubles du comportement…
  • Stade terminal : ce stade de démence est surtout caractérisé par une perte totale de l’autonomie du patient. Les troubles de la mémoire sont plus prononcés, les signes physiques deviennent plus proéminents. Des difficultés à se déplacer, un changement de comportement, voire une agressivité caractérisent ce dernier stade.

Prise en charge et traitement de la démence

Actuellement, aucun traitement de la démence n’a encore été identifié, malgré les essais cliniques qui sont en cours. La prise en charge de la démence s’oriente alors vers le soutien et l’amélioration de la vie du patient. La prise en charge des démences est surtout axée sur :

  • un diagnostic précoce pour un accompagnement optimal et rapide,
  • une optimisation de la santé morale et physique du patient,
  • un dépistage et une prise en charge des éventuelles maladies concomitantes,
  • une surveillance des signes psychologiques et comportementaux.

Mesures prophylactiques

L’âge est le facteur de risque le plus prononcé, mais la démence ne résulte pas systématiquement de la vieillesse. Afin de limiter au maximum les risques d’atteinte d’une démence, il est vivement conseillé de surveiller son poids et son régime alimentaire. L’obésité et la mauvaise alimentation entrainent la plupart des maladies dégénératives. Le tabagisme ainsi que la consommation abusive de l’alcool sont également des facteurs de risque à surveiller.

Outre les facteurs physiques, les facteurs comportementaux peuvent également influer sur l’apparition de la démence. Il faut ainsi éviter la dépression, l’isolement social, et accentuer les activités cognitives et l’instruction.

 

La maladie de Parkinson

Description

La maladie de Parkinson est une maladie dégénérative du cerveau, qui résulte surtout de la dégénérescence des neurones à dopamine. Cette zone assure le contrôle des mouvements, ce qui entraine progressivement des anomalies des fonctions motrices. Ces difficultés peuvent avoir de lourdes répercussions sur le patient et son entourage.

Bien que les causes de la maladie de Parkinson restent encore incertaines, les médecins confirment que le vieillissement est un facteur de risque. Touchant plus de 300 000 personnes par an dans le monde, cette maladie atteint surtout les personnes âgées, et se manifeste autour de 60 ans. Mais elle peut aussi toucher les personnes âgées de moins de 50 ans.

Symptômes

Les symptômes de la maladie de Parkinson apparaissent vers 50 ans, et sont souvent confondus avec le vieillissement. Généralement, lorsque le diagnostic est confirmé, la maladie de Parkinson est déjà à 5, voire 10 ans d’évolution, et la moitié des cellules nerveuses sont déjà détruites.

Les symptômes sont caractérisés par des tremblements, une lenteur et une difficulté au niveau des mouvements, ainsi qu’une rigidité musculaire. Le patient parkinsonien commence ainsi à avoir des difficultés à écrire. Les gestes nécessitant précision ou coordination de plusieurs membres se compliquent également. La marche est de plus en plus altérée et une raideur est constamment ressentie par le patient.

Outre ces trois principaux symptômes, la maladie de Parkinson peut également entrainer une baisse des capacités de mémorisation, ainsi que des troubles du sommeil et de l’attention.

Traitement et prise en charge

Les traitements de la maladie de Parkinson ralentissent surtout son évolution et soulagent les symptômes. Certes, ils ne permettent pas encore de guérir complètement la personne, mais lui octroient plus d’années à vivre.

Les traitements médicamenteux visent notamment à combler le manque de dopamine du cerveau. Deux classes de médicaments sont utilisées pour le traitement de la maladie de Parkinson, à savoir la L-DOPA et les agonistes dopaminergiques.

Les autres traitements permettent, quant à eux, de limiter la gêne occasionnée par la maladie. Il peut s’agir de séances de kinésithérapie pour entretenir les muscles et les articulations, et de séances de rééducation orthophonique pour corriger les difficultés à s’exprimer.

 

Les autres maladies dégénératives

Outre les démences et la maladie de Parkinson, d’autres maladies viennent rejoindre le rang de celles à l’origine des dégénérescences. Les autres organes tels que les muscles et les os sont les plus touchés par ces maladies.

Les maladies hérédo-dégénératives

Elles regroupent les maladies du système nerveux, entrainant une lésion dégénérative du système nerveux périphérique. Il s’agit donc des neuropathies périphériques telles que la maladie de Charcot Marie Tooth. Ces maladies touchent les enfants et les jeunes adultes. Elles sont héréditaires et affectent principalement la gent masculine.

Cette maladie se manifeste surtout par un déficit moteur et une abolition du réflexe ostéo-tendineux. Les maladies hérédo-dégénératives se manifestent principalement par des troubles sensitifs et diminuent la vitesse de la conduction nerveuse.

La maladie de Paget : maladie dégénérative des os

Aussi appelée ostéite déformante, la maladie de Paget se traduit en une affection évolutive et chronique des os. Caractérisée par une anomalie de façonnage des os, la maladie peut engendrer de graves conséquences. Le système osseux du patient s’épaissit, s’affaiblit, puis se déforme. Les parties osseuses du crâne, du bassin, de la clavicule, de la colonne vertébrale, ainsi que de la jambe sont les plus touchées par la maladie de Paget.

La cause reste inconnue, mais une incidence familiale est très soupçonnée. Les douleurs osseuses seront les principaux signes de la maladie de Paget. D’autres symptômes lui sont cependant associés, dont :

  • les douleurs articulaires,
  • les fractures osseuses,
  • les maux de tête,
  • la perte définitive ou partielle de l’audition…

Aucun remède n’a encore été identifié pour cette maladie. Les traitements sont surtout symptomatiques. Par ailleurs, une intervention chirurgicale pour remplacer une articulation peut s’avérer être une solution.

La maladie dégénérative des muscles

Il s’agit surtout d’une dégénérescence des fibres musculaires. La maladie est également appelée dystrophie musculaire. Cette maladie est d’origine héréditaire et peut survenir à n’importe quel âge : dès la naissance comme à l’âge adulte. La dystrophie musculaire de Duchenne, ou myopathie de Duchenne, est la forme la plus connue de cette maladie dégénérative.

Les muscles des membres inférieurs et supérieurs qui sont les plus touchés effectuent des mouvements involontaires. Il s’agit d’une maladie assez rare, mais de plus en plus de cas ont récemment été observés. Elle peut être congénitale, mais peut également apparaître à un âge plus avancé. Son évolution diffère d’une personne à une autre, et d’une forme à une autre.

Des complications cardiaques peuvent survenir. Cette maladie dégénérative des muscles entraîne également une déformation progressive des articulations et du corps. À un stade plus avancé, la dystrophie musculaire s’accompagne de divers troubles dépressifs et anxieux.

Toutes ces maladies dégénératives restent difficiles à diagnostiquer, d’autant plus que les traitements et prises en charge sont compliqués. Les mesures à titre préventif restent décisives, comme une bonne alimentation, une bonne hygiène de vie, une surveillance du poids, moins d’alcool et de tabac…

 

Les fiches maladies

Alzheimer
Parkinson
Charcot (Sclérose Latérale Amyotrophique)