Au cours de sa vie, près d’une femme sur huit doit faire face au cancer du sein. De plus en plus de gynécologues tirent la sonnette d’alarme sur une meilleure pratique de dépistage du cancer du sein. Du côté des femmes âgées de 75 ans et plus, une baisse de vigilance est observée. Les risques sont cependant loin d’être négligeables à cet âge-là.

Le cancer du sein en quelques chiffres

Chaque année, le cancer du sein tue un grand nombre de personnes, notamment des femmes âgées de plus de 75 ans. La raison en est certainement qu’une multitude de cas ne sont détectés qu’à un stade avancé, dans cette tranche d’âge. Les chiffres sont quelque peu alarmants puisque plus de 59 000 nouveaux cas sont détectés par an. En France, 12 000 décès sont causés par le cancer du sein.

Les femmes, âgées de 75 ans et plus, représentent plus de la moitié de ce taux de décès (48 %) par le cancer du sein. Selon les diverses projections, les nouveaux cancers devraient régresser chez les moins de 70 ans, d’ici 2040. En revanche, le nombre de nouveaux cas prévus pourrait augmenter de plus de 50 % d’ici là.

Toujours des risques après 75 ans, quid du dépistage organisé ?

A l’heure actuelle, le dépistage organisé concerne toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans. En plus de la palpation mammaire (l’examen clinique), une mammographie se fait tous les deux ans avec double lecture par différents radiologues. Lorsque cela s’avère nécessaire, une échographie mammaire est également effectuée par le praticien pour détecter les tumeurs et autres éléments suspects.

Ces différents examens concernent exclusivement les femmes qui ne présentent aucun symptôme ni facteur de risques, mis à part leur âge. Cette limite d’âge du dépistage organisé a tendance à laisser supposer, à tort, qu’au-delà de 75 ans, les femmes ne sont plus soumises aux risques. Les femmes se détournent alors des soins gynécologiques après 75 ans, puisqu’elles ne se sentent plus concernées par ces derniers.

Stop aux fausses idées reçues sur ce cancer

Bien que les femmes âgées de plus de 75 ans n’aient plus accès au dépistage organisé, les risques de cancer ne sont pas minimes pour autant. Les femmes de plus de 75 ans ne sont pas « trop vieilles » pour attraper un cancer du sein.

Les femmes dans cette tranche d’âge ne consultent que lorsque les tumeurs sont de taille importante. Les diagnostics tardifs augmentent cependant le risque de décès dus au cancer du sein. En effet, les tumeurs risquent de provoquer des métastases et atteintes ganglionnaires lorsqu’elles ne sont pas détectées à temps.

Fondation ARC et la recherche sur le cancer du sein

La Fondation ARC œuvre activement dans la recherche sur le cancer du sein. La fondation a pour objectif principal de contribuer à guérir deux cas de cancers sur trois d’ici 2025. Grâce aux donateurs et testateurs généreux, la fondation ARC alloue annuellement plus de 25 millions d’euros aux projets de recherche. Le taux de guérison de cancer est, par ailleurs, parmi les taux de guérison de cancers les plus élevés, et cela grâce aux avancées des recherches.