Nymphoplastie : l’essor des opérations chirurgicales intimes

L’accouchement n’est pas le seul événement qui peut avoir un impact sur la morphologie des parties intimes féminines. De plus en plus de jeunes femmes, préoccupées par une démarche esthétique et fonctionnelle, peuvent être amenées à recourir à la nymphoplastie ou à la chirurgie intime. De nouveaux appareils chirurgicaux arrivent également sur le marché, comme autant d’outils accélérateurs de ces thérapies pour le « rajeunissement vaginal ». Alors, tendance ou nécessité ? Le point sur ces nouvelles opérations chirurgicales.

nymphoplastie
 

Nymphoplastie et chirurgie intime : dans quel but ?

Avec les avancées technologiques des appareils chirurgicaux, de nombreux traitements sont désormais possibles pour améliorer l’apparence et le fonctionnement des organes génitaux. Dans la plupart des cas constatés, les petites lèvres et les grandes lèvres seront affinées pour obtenir une apparence plus compacte et soignée.

Ce traitement est souvent pratiqué chez les femmes lasses de ressentir l’inconfort physique et l’embarras de trouver une dysmorphie de leurs organes génitaux. Ainsi, la nymphoplastie, également connue sous le nom de « labiaplastie » peut être effectuée en toute sécurité, et s’associe plus facilement avec d’autres procédés de chirurgie intime. Et le domaine est plus vaste qu’on pourrait le penser à première vue : la réparation de l’hymen, la clitoridectomie, le resserrement vaginal sont autant de pratiques de plus en plus courantes.

 

Une tendance grandissante

En 2016, le The New York Times publiait une tribune complète sur le sujet, suite à une augmentation de 80% du nombre d’opérations chez les adolescentes de moins de 18 ans sur le territoire américain. Le phénomène s’est depuis accentué et exporté Outre-Atlantique.

En France, les chiffres permettent de constater une hausse des opérations de nymphoplastie à Paris ces dernières années.
Néanmoins, le volume total reste mesuré, avec seulement quelques centaines de demandes par an. Les praticiens de l’Hexagone restent par ailleurs attentifs aux débordements potentiels, notamment liés à l’âge des patientes.

 

Des motivations diverses

Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles les femmes pourraient subir cette procédure particulière de rajeunissement vaginal.

Dans certains cas, les patientes cherchent simplement à corriger les déséquilibres dans l’apparence extérieure de leurs organes génitaux, comme des lèvres vaginales démesurément grandes ou longues. Il peut s’agir de personnes qui trouvent inconfortable de porter des types de vêtements spécifiques, ou encore de personnes qui se sentent gênées émotionnellement lorsqu’elles se déshabillent devant leurs partenaires intimes.

Les retours des patientes indiquent également qu’un traitement qui affine l’apparence extérieure des organes génitaux peut avoir un impact positif sur les relations amoureuses. Il apparaît ainsi que les femmes ayant confiance en leur corps, ont tendance à être plus détendues et engagées physiquement lors de leurs rencontres intimes. Elles ne s’inquiètent également plus d’avoir des renflements embarrassants lors du port de vêtements près du corps.

D’autres positions, cette fois défendues par des sociologues, expliquent que certaines de ces demandes pourraient découler de la démocratisation de l’accès aux images pornographiques sur Internet. La vision répétée de corps nus d’actrices pouvant projeter une vision spécifique du corps idéal et un complexe vis à vis de son propre physique.

 

Quid des impacts sur la procréation ?

Les femmes n’ont pas à attendre d’avoir donné naissance à tous les enfants qu’elles souhaitent avoir avant de rechercher une solution chirurgicale. La principale limitation du traitement chirurgical dans ce domaine est la quantité de tissu qui peut finalement être excisée au cours de tout processus chirurgical.

Pourtant, si la nymphoplastie se concentre sur l’apparence extérieure et les caractéristiques du vagin, certaines formes affectent directement le canal de naissance. Qu’elles soient exécutées comme des procédures invasives ou mini-invasives, ces pratiques auront potentiellement un impact sur les futures expériences d’accouchement des femmes.

 

Quel coûts pour ces opérations ?

Le coût moyen de ces opérations, entre 2000 et 3000 €, est rarement un frein puisque la chirurgie des lèvres est prise en charge par la Sécurité Sociale. Seules les mutuelles les plus complètes permettront néanmoins d’éviter un reste à charge sur les dépassements d’honoraires potentiellement facturés.