La ménopause

Avec l’âge, les ovaires finissent par épuiser leurs réserves d’ovules, et ne produisent plus les hormones responsables de la reproduction. Ceci amorce la ménopause, ou climatère, qui s’installe sur plusieurs années chez la femme. L’arrêt des règles est souvent le symptôme principal qui la caractérise. Pourtant, l’INSERM, l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale dévoile que 80 % des femmes arrivées au stade de ménopause présentent au moins un symptôme autre que cet arrêt des menstruations. Comment comprendre et reconnaître le phénomène de ménopause, et quels sont les traitements associés ?

 

 

Comprendre la ménopause

La ménopause, ou trouble du climatère correspond à l’arrêt du fonctionnement du cycle ovarien chez la femme qui atteint l’âge des 45 à 50 ans. Il faut savoir que ce cycle ovarien s’organise selon la réserve de follicules présente dans les ovaires. Dès que ces follicules s’amenuisent, la production des hormones sécrétées par l’ovaire (progestérone et œstrogène) cesse également. Cette étape marque l’arrêt du cycle ovarien, donc de la fécondité chez la femme et des menstruations.

La ménopause traverse généralement deux phases, notamment les règles qui deviennent irrégulières dans un premier temps, le cycle menstruel s’allonge ou raccourcit, c’est la phase de périménopause. Dans un second temps, les symptômes liés au syndrome prémenstruel se manifestent, comme l’irritation ou les douleurs au niveau des seins. Durant une période de 6 mois à 4 ans, le corps de la femme s’habitue à ces nouveaux effets de son équilibre hormonal, et les symptômes s’atténuent progressivement. Si les règles ne paraissent plus dans une période de 12 mois consécutifs, la ménopause est ainsi confirmée. Par ailleurs, si la ménopause survient avant l’âge de 40 ans, l’on parle plutôt d’une insuffisance ovarienne prématurée. Cette situation fait suite le plus souvent à une intervention clinique chez la femme (chimiothérapie, ablation des ovaires…).

 

Reconnaître les symptômes de la ménopause

Les premiers mois de la ménopause sont souvent accompagnés de troubles du climatère dont les manifestations varient d’une femme à l’autre. Certains symptômes sont communs, tandis que d’autres restent difficiles à reconnaître :

  • Les bouffées de chaleur représentent le symptôme le plus fréquent à l’entrée de la femme en état de ménopause. Ce sont des sensations soudaines de chaleur, souvent pénibles, qui envahissent la poitrine, le visage et le cou. Elles peuvent se manifester jusqu’à une vingtaine de fois dans une journée, et s’accompagner de transpiration.
  • Les suées nocturnes, la fatigue ou les troubles du sommeil figurent parmi les autres symptômes transitoires ou chroniques. Ils peuvent s’atténuer dans le temps, ou s’installer plus longtemps.
  • Les cas de troubles urinaires, ou ceux de la sécheresse vaginale qui rend les rapports sexuels douloureux viennent également perturber l’organisme féminin dès la ménopause.
  • Les sautes d’humeur ou les difficultés à se concentrer peuvent également accompagner le début de la ménopause, mais certains moyens de contraception hormonaux peuvent les masquer.
  • La prise de poids est aussi considérée comme une manifestation des perturbations hormonales liées à la ménopause. Celles-ci modifient le métabolisme lipidique de la femme en favorisant les tissus graisseux aux dépens des muscles.

Ainsi, afin de s’assurer clairement qu’une personne franchit l’état de ménopause, il est possible qu’elle réalise un test sanguin chez son gynécologue.

 

Traiter la ménopause

Il est important de souligner l’omniprésence de risques liés à la prise des diverses prescriptions médicales pour accompagner la ménopause. Si des symptômes deviennent trop gênants, certaines personnes sont tentées de se tourner vers des solutions alternatives, dont elles ne connaissent pas toujours les risques.

Selon les cas, les médecins peuvent proposer un traitement hormonal de la ménopause (THM), à titre préventif ou de façon systématique. Ce traitement permet en effet de remplacer les œstrogènes et la progestérone qui ne sont plus produits par l’organisme. Cependant, il n’est proposé que si la personne exprime son souhait de poursuivre ce traitement, et qu’elle se plaint de sévères symptômes pouvant altérer la qualité de sa vie.

Des solutions efficaces ont été avancées face aux différents troubles liés à la ménopause. Un médecin prescrit généralement du 17 ß-estradiol, en patch ou en gel, sauf pour les femmes dont l’utérus a été retiré. Cette prescription doit être amorcée dès que la ménopause a été confirmée, avec une dose minimale correspondante aux symptômes et à leurs durées. Il faut noter que ce médicament est combiné systématiquement à un progestatif, de type progestérone micronisée, afin d’empêcher une prolifération des cellules de l’endomètre, à l’origine du cancer de l’utérus.

 

Autres formes de traitement

Même si ces soins ne sont pas recommandés spécifiquement par des professionnels de santé, certaines femmes optent pour des méthodes naturelles, à base de traitement hormonal substitutif. La phytothérapie, la prise de vitamines et d’oligoéléments sont les principaux éléments récurrents de ces méthodes.

Enfin, les exercices de relaxation et de respiration peuvent aussi bien aider la personne à conserver son poids idéal qu’à maintenir son système cardiovasculaire en bonne santé, ou encore à diminuer tout risque de cancer du sein.