Maviret, un médicament contre l’hépatite C autorisé à la vente
Un antiviral à action directe contre l’hépatite C est désormais officiellement autorisé dans les hôpitaux et dans les pharmacies. Proposé par le laboratoire américain AbbVie, Maviret est un nouveau traitement pangénotypique (génotypes 1-6) de l’hépatite C chronique. Une première très attendue pour les patients atteints d’hépatite C chronique et pour les professionnels de la santé, dans le cadre de la prise en charge de la maladie.
Le traitement Maviret
Maviret est un traitement qui consiste en une prise par jour pour les patients adultes atteints d’hépatite C chronique, peu importe le génotype du virus. Son action permet de réduire significativement la durée de traitement de patients adultes naïfs de traitement non cirrhotiques à 8 semaines.
Selon un communiqué d’AbbVie, Maviret serait le seul antiviral qui associe deux substances à action directe de seconde génération : le glécaprévir et le pibrentasvir. Le premier est un inhibiteur pangénotypique des protéines NS3A/4A du VHC ; et le second un inhibiteur pangénotypique NS5A. Très puissants, ces deux AAD se distinguent par leurs caractéristiques ciblant et inhibant les protéines indispensables au développement et à la réplication du virus de l’hépatite C sous ses six formes. Maviret s’affiche ainsi comme apporteur d’une véritable évolution dans la prise en charge des patients, essentiellement dans la réduction de la durée de traitement.
L’hépatite C en France
Les estimations font état d’environ 130 000 personnes infectées par le VHC en France métropolitaine, dont 75 000 ignorent qu’elles sont atteintes. Pourtant, 15 % de ces personnes sont à un stade avancé de la maladie, et 85 % sont non cirrhotiques. Selon le président d’AbbVie France, la mise à disposition du Maviret en pharmacie et à l’hôpital est un « pas décisif », puisque le plus grand problème des patients est l’éloignement de l’hôpital, et qu’il importe « que ces médicaments soient disponibles en officine de ville ». Les derniers médicaments contre l’hépatite C chronique qui ont fait leur apparition sont le Sovaldi du laboratoire Gilead, ainsi que le Harvoni et Epculsa. Ces derniers ont toutefois suscité la polémique à cause de leurs coûts élevés, allant parfois à plus de 40 000 euros par patient. Pour sa part, Maviret sera commercialisé à un prix public de 28 000 euros par patient, d’après la publication d’AbbVie au Journal officiel.
Maviret est également proposé comme une option thérapeutique pour les patients atteints d’une cirrhose compensée, de co-infection VHC/VIH-1, d’insuffisance rénale chronique sévère (IRC) ou d’une infection par le VHC de génotype 3 (G3).