Les prothèses auditives : quel avenir pour l’audition des malentendants ?

Les modèles d’appareils auditifs ont considérablement progressé au cours de la dernière décennie, principalement en raison de la maturation de la technologie et de l’essor du numérique. Norme Bluetooth et ultra connectivité, solutions de rechargement, technologies waterproof et miniaturisées à l’extrême sont autant d’éléments qui ont permis la modernisation des aides auditives au service des malentendants.

 

Une gamme large et diversifiée

Il existe à ce jour plus de 600 modèles de prothèses auditives sur le territoire français. On distingue notamment les micro-contour à écouteurs déportés (RIC), qui sont dotés d’un boîtier relié à une oreillette via un tuyau transparent en matière souple, des aides intra-auriculaires (ITE) qui bénéficient d’un moulage sur mesure et sont placées dans le conduit auditif. Les contours d’oreilles traditionnels (BTE) sont, pour leur part, réservés à des pertes auditives sévères et profondes (au-delà de 70 % de perte).

Si les prothèses auditives s’adaptent aussi bien aux surdités légères qu’à des pertes auditives plus sévères, certains types ne conviennent pas à tous les profils d’individus. La consultation d’un audioprothésiste professionnel, à l’image de VivaSon, reste donc essentielle pour déterminer si le patient doit porter un assistant d’écoute préréglé ou une prothèse auditive réglée sur mesure. Le choix d’un modèle spécifique tiendra compte à la fois de l’ampleur et du type de gêne, mais aussi de l’usage, des habitudes, de la dextérité et de l’anatomie propre à chacun.

protheses auditives  

Des prothèses auditives associées à la connectivité

La miniaturisation des composants électroniques a permis aux appareils auditifs de devenir des concentrés de technologie. Ceux-ci sont désormais équipés de microprocesseurs de plus en plus sophistiqués et performants. L’apparition des audio-prothèses s’appuyant sur l’intelligence artificielle, la connectivité et l’individualisation des appareils a drastiquement amélioré le confort des personnes malentendantes.

Les prothèses invisibles peuvent désormais être placées plus profondément dans le conduit auditif. Elles agissent comme un filtre naturel, et se portent 24h/24h pour une durée de trois mois. Les appareils destinés à une écoute plus fine dans le cas de sons et bruits parasites aux alentours ont des propriétés anti-larsen, de réduction du vent, et sont conçus avec un micro à direction adaptative. L’aide auditive permet ainsi d’amplifier, de trier et de retravailler le son en milieu bruyant.

Les appareils auditifs connectés Bluetooth permettent un appairage sans fil à la télévision, à l’ordinateur ou au smartphone. Désormais, il est possible de piloter les prothèses depuis un smartphone, notamment pour baisser le volume des équipements audio en fonction de l’environnement sonore. Avec une application dédiée, l’appareil est aussi géo-localisable en cas de perte.

Enfin, certains appareils sont étanches et rechargeables, notamment pour les sportifs, qui courent le risque d’altérer la prothèse via la transpiration. Le prix moyen de ces prothèses connectées nouvelle génération s’élève généralement entre 1 500 et 2 000 € par oreille.

 

L’avenir des prothèses auditives et de son environnement

De nouvelles recherches à visée thérapeutique, telles que la médecine régénérative ou la thérapie génique permettent aujourd’hui de se fixer comme objectif la restauration de l’audition « naturelle ». Ces avancées devraient permettre d’assister à un changement radical dans la façon dont les soins auditifs seront dispensés.

En parallèle, depuis 2019, les audioprothésistes se forment à la télé-audiologie dans le but d’assurer la continuité d’une correction auditive des patients. Ils sont désormais en mesure d’assister leur patient à distance, et d’éviter ainsi les déplacements physiques, sauf pour les cas les plus spécifiques.