En France, la plupart des nouveaux cas liés à la maladie de Lyme surviennent entre mars et septembre. Et chaque année, la maladie fait de plus en plus de victimes. Si l’agence nationale Santé publique France a recensé 55 cas pour 100 000 habitants en 2009, en 2016, elle en recensait 84 pour 100 000 habitants.
 

Le grand public, mieux informé sur la maladie

Entre 2005 et 2016, la maladie de Lyme a entraîné 799 hospitalisations par an dans l’Hexagone. Cette augmentation des cas recensés est entre autres due à une meilleure connaissance du grand public. Une connaissance, certes en amélioration, mais toujours peu suffisante.

L’agence nationale Santé publique France a publié dans le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » un bilan sur les connaissances de la population française de la pathologie. Ces données ont été établies dans le cadre du « plan national de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmissibles par les tiques ». Résultat : un quart des Français affirme avoir déjà été piqué par une tique.

Néanmoins, uniquement 28 % de la population affirment être bien informés sur la maladie de Lyme. Un tiers des Français, soit 35 %, affirme n’en avoir jamais entendu parler.

Des taux d’incidence plus élevés dans certaines zones géographiques

Les scientifiques qui étudient les tiques et les maladies transmises par ces acariens ont lancé le projet CiTiQUE afin de dénombrer les cas de piqûres, par environnement et par région. Ce projet a été concrétisé à travers l’application « Signalement Tique ».

D’après les résultats recensés par CiTiQUE, 55 % des signalements proviennent des massifs forestiers, et 27 % ont eu lieu dans les jardins. L’Occitanie, avec moins de 30 piqûres par département entre juillet 2017 et mai 2018, constitue la région la moins touchée.

Toujours selon les scientifiques, pour survivre, les tiques ont besoin de conditions climatiques spécifiques, à savoir un degré d’humidité supérieur à 80 %. L’on a en effet observé une occurrence élevée dans les secteurs suivants :

• Alsace : 87 cas pour 100 000 habitants recensés en 2014, contre 281 en 2016,
• Rhône-Alpes : 56 cas en 2009, et 164 en 2013,
• Franche-Comté : 85 cas recensés pour 100 000 habitants entre 2010 et 2013

Autre élément, les retraités de 60 à 69 ans sont les plus touchés par la maladie de Lyme. Santé publique France conclut que cette situation est due au fait que cette catégorie est la plus attirée par la randonnée pédestre, un loisir populaire chez les jeunes retraités.

La prudence est de mise en été

La maladie de Lyme est transmise par les piqûres de tiques infectées par une bactérie appelée « Borrelia burgdorferi ». La maladie est d’ailleurs aussi connue sous le nom de « borréliose de Lyme ». Si l’été est propice aux piqûres de tiques, cette période l’est ainsi à la maladie de Lyme.

Il a été observé que chaque année, les hospitalisations deviennent fréquentes au mois de septembre. Face à ces risques, il est plus prudent d’adopter les bons réflexes :

• Utiliser des répulsifs
• Éviter de marcher au milieu des buissons, des herbes hautes ou des branches basses
• Porter des vêtements clairs et couvrants
• Mettre des chaussures fermées
• Inspecter le corps après les promenades et détacher immédiatement les tiques fixées
• Désinfecter la plaie en cas de piqûre ; consulter aussitôt un médecin si un érythème apparait.