Retour des allergies aux poils d’animaux : quels symptômes, quelles solutions ?

En France, une famille sur deux possède un animal de compagnie, 50% de ces animaux sont des chats ou des chiens, et les statistiques montrent qu’environ 3% de la population serait allergique aux poils d’animaux. En cette période automnale, les cas sont de plus en plus nombreux, et ce pour une raison simple : en automne chiens et chats font leur « robe d’hiver » et muent, ce qui entraine une perte de poils particulièrement importante sur plusieurs semaines.
 

La réaction allergique

L’allergie est une réaction complexe, notre corps réagit de façon excessive à un allergène (substances, protéines…). L’allergie n’est pas en fait due au poil en lui-même, mais à la salive de votre chien, aux glandes sébacées (les glandes situées dans l’épiderme à la base du poil et qui produit le sébum), les glandes anales, et plus particulièrement pour les chiens dans l’urine et les squames (parties de l’épiderme qui se détachent).
C’est pour cette raison qu’il n’est pas nécessaire d’être en contact avec le chien pour avoir une réaction allergique. On retrouve ces traces même après 2 ans dans une habitation.
Il faut savoir que le chat est beaucoup plus allergisant que le chien (il dépose avec sa salive une protéine sur ses poils qui n’est pas la même que celle du chien, et celle-ci est beaucoup plus allergisante). Votre chien peut donc tout à fait développer une allergie à votre chat (si il se gratte, éternue, yeux qui pleurent..)

 

Quels sont les symptômes d’une allergie aux poils ?

Il vous faudra repérer surtout à quel moment vos symptômes se déclarent. Plus particulièrement dans votre maison qu’à l’extérieur, plus particulièrement dans une pièce, chez certains amis…
Vous pouvez avoir un ou plusieurs symptômes :

  • une rhino conjonctivite chronique se traduisant par des éternuements, yeux qui piquent, ou qui pleurent, nez qui pique ou coule, ou au contraire bouché.
  • des démangeaisons cutanées, qui peuvent aller jusqu’à développer un eczéma
  • des problèmes respiratoires, une respiration sifflante, qui peut être un premier signe d’asthme. Cela peut aller jusqu’à l’œdème de Quincke.

Les enfants en bas âge sont particulièrement sensibles à ces allergies, et cela peut entrainer des troubles du sommeil, limitation des activités et surtout la survenue possible de l’asthme, qui est une maladie grave. Il faut savoir que 70% des asthmes ont commencés par une rhinite chronique. Il faut donc être très vigilant.
Et bien sûr, si vous ne trouvez pas la source de cette allergie, les tests avec un allergologue sont indispensables.

 

Quelques solutions pour limiter l’allergie

Commencez par interdire à votre ami à quatre pattes l’accès aux chambres, au canapé, aérer. Ne le laisser pas dormir sur vous car vous transporterez les allergènes sur vos vêtements. Si vous avez un jardin, laissez votre chien un maximum dehors.

Choisissez un bon aspirateur, puissant avec un filtre spécial allergène, les filtres HEPA 13 ou 14, et vider le sac à l extérieur si possible par une personne non allergique.
D’une manière générale, évitez les tapis, moquettes, les peluches.
Le brossage de votre chien sera un élément important pour éviter la perte des poils, essayez même de le brosser à l’extérieur. Il faudra également le laver régulièrement, vous pouvez aussi passer un gant tiède sur son poil tous les 2 jours. Prenez un panier déhoussable pour ses repos afin de le laver régulièrement.

Les solutions médicales prescrites par votre docteur ou allergologue seront généralement :

  • Un traitement local, à base de collyre / gouttes nasales ;
  • Un traitement par voie générale avec des antihistaminiques, corticoïdes et vasoconstricteurs ;
  • Pour le traitement de la maladie, la désensibilisation injectable ou sublinguale.

Il est également à noter que certaines races de chien sont réputées pour être moins allergisantes. Cela ne signifie pas que ces chiens ne sont pas du tout allergisants mais ils produisent moins d’allergènes. Voici quelques races de chiens concernées par ce cas de figure (on peut constater que la longueur des poils n’est pas un élément déterminant) :
– le Bajensi
– les Caniches, des petits au Royal
– les Bichons : frisé, Maltais, havanais, le cotton de tulear
– le chien d’eau Irlandais appelé aussi l’Épagneul d’eau Irlandais
– certains Terriers : comme le beddington, et le Kerry Blue
– le Labrador
– le Bouvier des Flandres
– le Chihuahua
– le Schnauzer quel que soit sa taille
– les Lévriers : whippet, afghans…