Prévention : quand les français s’organisent contre le blues de l’hiver

Des journées raccourcies, la lumière qui vient à manquer et le froid sont à l’origine de la déprime hivernale. Certes, celle-ci ne touche qu’un quart de la population française, mais elle altère la qualité de vie au quotidien. Effectivement, il n’est pas toujours facile de rester motivé lorsque l’on manque de tonus et n’aspire qu’à rester au chaud. Le blues hivernal pouvant dégénérer en dépression saisonnière, les français sont de plus en plus nombreux à appliquer de petites astuces santé pour le contrer.
 

D’où vient ce « blues de l’hiver » ?

Pour comprendre cette dépression saisonnière, nous pouvons nous référer aux études menées par Norman Rosenthal, professeur clinique de psychiatrie à l’école de médecine de l’Université de Georgetown. Il a établi en 1989 qu’il existe un lien entre le manque de luminosité et le trouble affectif saisonnier (TAS). En effet, sensibles à une faible luminosité, certaines régions de notre cerveau — en charge d’orienter notre attention et notre concentration — sont l’objet de troubles pouvant perturber le métabolisme normal du corps entier.
 

Les symptômes de ce mal hivernal

Quelques troubles du sommeil, un appétit qui augmente considérablement et un manque d’énergie notoire, voilà les principaux symptômes du blues hivernal. La personne atteinte devient alors morose, peine à se concentrer et s’intéresse peu à ce qui l’entoure. À ces symptômes peuvent s’ajouter une perte de poids (ou un gain), une irritabilité exacerbée et des humeurs changeantes.
 

Les astuces santé des français pour combattre le blues hivernal

Les vitamines

Les vitamines sont un élément de choix pour combattre le froid et ses effets. Elles jouent un rôle prépondérant dans le développement cérébral et la lutte contre le stress, à travers la synthèse d’hormones et de protéines. Dans cette optique, les vitamines B6 et B9 sont particulièrement recommandées pour bénéficier de nuits réparatrices. La vitamine B1, pour sa part, contribue au bon fonctionnement du cerveau. Enfin, les vitamines B2, B3 et B12 servent dans la synthèse des acides gras afin de produire l’énergie destinée à nourrir les cellules.

Certains aliments sont tout indiqués pour fournir les vitamines essentielles et ainsi gagner en énergie, à l’instar du champignon ou des haricots rouges. Le champignon est riche en vitamine B3, en zinc et en fer, et contribue à accroître le taux de globules rouges dans le sang. De leur côté les haricots rouges sont riches en protéines végétales et contiennent des glucides tels que l’amidon. Autre allié de choix : l’avocat qui, grâce à ses graisses insaturées et ses vitamines C, B et E, renferme des vertus antioxydantes pour la peau. Par ailleurs, le pamplemousse, agrume incontournable de l’hiver, renferme des actifs naturels qui renforcent les défenses immunitaires. À consommer sous forme de jus ou simplement en quartier dans l’assiette.

Parmi les plantes potagères, le céleri est le plus indiqué : fortement concentré en vitamines, fibres et potassium, il facilite la digestion, élimine les toxines et réduit les risques d’hypertension. C’est un ingrédient privilégié des français pour les recettes hivernales que sont le pot-au-feu ou la purée.

Les compléments alimentaires

Pour compléter son dispositif santé et parer à toutes les carences près d’un français sur deux ¹ se tournerait également vers des compléments alimentaires.

Les oligoéléments, comme le zinc par exemple, sont recommandés pour renforcer le système immunitaire. Les protéines, comme la lactoferrine, participent pour leur part à la fixation du fer nécessaire à la croissance des micro-organismes. Elles tonifient aussi les nombreuses cellules du système immunitaire. Les capsules à base de plantes médicinales, telles que le ginseng, peuvent aussi être adaptées, car elles aident le corps à s’adapter au stress.

Curcumine, Glycine et Harpagophytum – en gélules ou comprimés – sont pour leur part dédiés à la protection des os et articulations, qui peuvent également être affectés en période hivernale,

La luminothérapie

Moins répandue mais également conseillée pour les cas de dépression hivernale : la luminothérapie, à raison d’une cure d’un mois et demi. Cette démarche permet de freiner l’effet du froid et de lutter contre la dépression saisonnière. Comment ? Grâce à l’exposition du corps à une lumière intense, laquelle agit sur l’horloge circadienne, régulant ainsi le cycle de sommeil et de veille. Ainsi stabilisé, le rythme circadien agit positivement sur l’humeur et la concentration de la personne.

¹ étude La consommation des compléments alimentaires, réalisée par HEC Junior Conseil pour le Synadiet